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Cancer colorectal : point d'étape de la campagne de dépistage en
Pyrénées-Atlantiques
En
septembre 2008, le centre Pyradec (Centre de dépistage des cancers en
Pyrénées-Atlantiques) lançait sa première campagne de dépistage organisé du
cancer colorectal. Après plus de douze mois de mobilisation, il est
intéressant de faire le point sur cette démarche.
Questions / réponses :
Dr Iragne, êtes-vous satisfait des premiers résultats de la campagne ?
Nous avons plus d’un an de recul sur les premiers cantons concernés par la
campagne (Nay, Arudy, Saint Palais, Saint Jean Pied de Port, Oloron Sainte
Marie, Orthez, etc.). Plus de 28% de cette population a déjà réalisé le
test. C’est encourageant mais encore insuffisant, car notre objectif est
d’atteindre 50% de participation. A partir de ce seuil, le taux de mortalité
par cancer colorectal diminue significativement.
Les départements pilotes ont atteint des taux de participation autour de 50%
après plusieurs années de mise en œuvre du dépistage organisé. Nous pensons
parvenir à ce taux, voire le dépasser, dès l’année prochaine. La campagne a
connu une forte accélération lors de l’automne 2009. Le nombre de tests
réalisés est passé de 2 000 par mois en janvier 2009 à 6 000 par mois en
octobre 2009.
Au total dans notre département, 27 000 tests ont été réalisés par des
personnes de 50 à 74 ans asymptomatiques et sans facteur de risque.
300 coloscopies ont permis de dépister près de 200 anomalies, dont la
majorité était bénignes. 40 tumeurs étaient cancéreuses, pour la plupart
découvertes à un stade précoce, donc plus facilement curables, ce qui
démontre l’intérêt du dépistage organisé.
Nous pouvons être particulièrement satisfaits du travail accompli par notre
équipe : les 190 000 personnes concernées du département ont reçu le
courrier d’invitation comme prévu avant le 31 décembre 2009, ce qui va nous
permettre de consacrer l’année 2010 aux lettres de relances. Ces dernières
ont toute leur importance, car elles permettent d’augmenter de 15 points la
participation générale.
Enfin, je tiens à saluer la forte mobilisation des médecins généralistes et
des gastro-entérologues, qui sont au cœur du dispositif. Ils ont quasiment
tous répondu présents (soit plus de 700 médecins). Tous possèdent des tests
à remettre gratuitement à leurs patients.
Dr Forcade, Médecin Généraliste et Président de Pyradec, quelle est votre
expérience sur le terrain ?
Le discours du médecin traitant est très important pour convaincre les
personnes d’aller au bout de la démarche. Avec l’expérience, j’ai compris
qu’il y avait des mots à employer et d’autres à éviter. Et comme je fais
partie de la tranche d’âge des personnes concernées, j’ai moi-même réalisé
le test après avoir reçu l’invitation par courrier. Aujourd’hui, plus de 95%
des patients à qui j’ai délivré le test l’ont réalisé
.
Les documents d’explication mis à disposition sont très bien réalisés,
simples et clairs. C’est important de le souligner, car la culture de la
prévention n’est pas encore aussi évidente en France, à l’inverse des pays
anglo-saxons. Contrairement à la campagne de dépistage du cancer du sein, où
la patiente est « passive », le dépistage colorectal est réalisé sur trois
jours au domicile de l’intéressé. De plus, le patient envoie lui-même son
test au laboratoire d’analyses. Le patient et son médecin sont informés sous
8 jours du résultat.
Dr Raynaud-Crayssac, Gastro-entérologue, avez-vous pu déjà mesurer les
effets positifs de cette campagne ?
Dans la très grande majorité des cas (98%) le test s’avère négatif. Mes
confrères gastro-entérologues et moi-même sommes amenés à voir les 2% de
patients positifs, pour lesquels le test a révélé la présence de sang
invisible dans les selles. Une coloscopie est alors réalisée pour ces
personnes asymptomatiques. Cet examen permet de découvrir des lésions
malignes ou bénignes et d’enclencher un traitement précoce. Ce dernier
améliore considérablement les chances de survie.
Si l’ensemble de la population cible était dépisté, la mortalité de ce
cancer serait réduite de 30% et très concrètement près de 6000 personnes
seraient sauvées par an en France. Le dépistage organisé du cancer
colorectal est selon moi un véritable « vaccin anti-cancer ».
Du nouveau sur "Votre espace pro"
Depuis
le second semestre 2009, le protocole de soins peut être rédigé en ligne.
Ce nouveau service sécurisé simplifie les échanges avec le service médical.
Pour en savoir plus, vos contacts à la CPAM et au service médical :
- Sur le plan technique : Stéphane LAMAGNERE
Tél. : 05.59.90.30.19 – courriel :
stephane.lamagnere@cpam-pau.cnamts.fr
- Sur le plan fonctionnel : Docteur François JACQUELIN
Tél. : 05.59.90.31.63 – courriel :
compteps2@elsm-pau.cnamts.fr
La démonstration en ligne
Prescription de soins infirmiers
Les
frais de déplacement représentent environ 20 % des montants de soins
infirmiers pris en charge par la CPAM Pau-Pyrénées.
La prescription à domicile doit être réservée aux soins pour lesquels le
déplacement de l’infirmière est justifié médicalement.
Ces dépenses pourraient être réduites car certains soins peuvent être
réalisés au cabinet de l’infirmière.
C’est notamment le cas :
- des vaccinations,
- des prises de sang dans certaines situations,
- des injections d’allergènes,
- des tests tuberculiniques,
- de la plupart des petits pansements courants,
et aussi de nombreux autres actes.
Attention : mise à jour de votre lecteur de cartes
Il
est important de mettre rapidement à jour votre lecteur de cartes.
Seule la version de lecteur 3.x permet une lecture de toutes les
cartes Vitale en circulation et d’éviter les rejets de traitement.
Si vous n’êtes pas encore équipé, vous pouvez :
- Contacter à la CPAM : Stéphane LAMAGNERE
Tél. : 05.59.90.30.19 – courriel :
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- Vous connecter au site
www.sesam-vitale.fr/ps/user/equipement_migration_lecteurs.asp
Du bon usage de la C.P.S.
L'usage de la C.P.S. est réservé à son titulaire.
En aucun
cas, elle ne doit donc être utilisée ni par vos confrères ni par vos
remplaçants.
Un accueil réservé aux professionnels de santé
Vous
avez un rendez-vous ou souhaitez nous rencontrer ? Merci de vous rendre
directement à l’entrée n°2 de la CPAM.
Un bureau situé face à la porte d'entrée coulissante,
porte 31, vous est dédié et un téléphone est à votre disposition
sur place, pour nous joindre.
Ainsi, en évitant l’entrée n°1 par laquelle nous accueillons les assurés
sociaux, vous éviterez toute attente inutile.
Attention : les modalités de mise à disposition des imprimés, côté avenue
des Lilas, restent inchangées.
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