« Prendre son cœur en main »
Le Centre d’Examens de Santé de la CPAM de la Dordogne et
la Clinique Pierre de Brantôme mettent en place des ateliers d’éducation
thérapeutique gratuits à destination des patients à risque
cardiovasculaire.
Présentation de ce Programme par Patrick MERE, médecin responsable
du CES.
Infos-lettre : Quel est l’objectif du Programme Prendre son cœur
en main ?
Dr MERE : Les maladies cardio-vasculaires représentent la première
cause de mortalité en France (170 000 décès / an), soit
30,5% de la mortalité totale et 1/3 des décès aquitains.
La Dordogne et les Landes sont les départements aquitains présentant
la plus forte mortalité par MCV de la région, 1/4 des décès
par MCV étant liés à des cardiopathies ischémiques,
1/4 supplémentaire
lié à des maladies vasculaires cérébrales.
Détail de la mortalité par MCV en Dordogne.
I-L : Comment le patient intègre-t-il
le programme ?
DrM : La cible est constituée par les personnes de 40 à 70 ans,
insuffisants coronariens (ayant présenté ou non un infarctus
du myocarde), ou ayant au moins 2 facteurs de risque cardio-vasculaire (hypercholestérolémie,
hypertension artérielle, tabagisme, obésité, sédentarité,
diabète, stress, …)
Le circuit :
Le cardiologue ou le médecin traitant cible le patient à risque
vasculaire et lui propose d’intégrer le programme.
Le patient intéressé et motivé contacte le Centre d’Examens
de Santé et se voit proposer un rendez-vous avec une infirmière
pour un entretien individuel d’une heure permettant :
- le recueil des données socio-médicales de la personne,
- l’élaboration du diagnostic éducatif,
- la fixation, en accord avec le sujet, d’objectifs personnalisés
de santé adaptés à son état clinique,
- la signature d’un « consentement éclairé ».
I-L : Quel est le contenu du programme « prendre son cœur
en main ?
DrM : Le programme se décline en 4 ateliers collectifs (8 à 10
patients) d’une durée de 2 heures chacun, à un rythme hebdomadaire
:
- Atelier N°1 : La maladie au quotidien, animé par une psychologue
(représentations psychologiques liées à la maladie).
- Atelier N°2 : Connaissance de la maladie, des examens complémentaires
et des traitements, co-animé par une infirmière et une
diététicienne.
- Atelier N°3 : Nutrition, co-animé par une diététicienne
et une infirmière.
- Atelier N°4 : Hygiène de vie, co-animé par une infirmière,
une psychologue et un médecin tabacologue.
Les professionnels de santé ont tous reçu une formation à l’éducation
thérapeutique, assurée par le Centre de
Formation Permanente des Personnels de santé du CHU de Bordeaux.
Chaque atelier fait l’objet d’une évaluation. Le
médecin traitant et le cardiologue sont régulièrement
tenus informés du cheminement de leur patient, au moyen d’un
livret médical remis au patient en début de programme.
A l’issue des 4 ateliers, le patient est accompagné grâce à un
suivi téléphonique mensuel (assuré par une infirmière)
pendant une durée de 6 mois.
Un entretien individuel de synthèse clôture le programme et permet
:
- de vérifier que les objectifs initiaux ont bien été atteints,
- d’en fixer, éventuellement, de nouveaux,
- d’évaluer l’amélioration des connaissances,
- de mesurer les changements intervenus en terme de comportement face à la
maladie et dans la gestion de celle-ci au quotidien,
- de mesurer une évolution favorable des constantes bio-cliniques (poids,
taille , I.M.C., tour de taille, tour de hanche, pression artérielle,
glycémie, cholestérol , triglycérides, …).
Pourquoi le choix du CES ?
Avec 4750 examens périodiques de santé réalisés
en 2008, le CES est une structure adaptée à la mise en place
d’actions d’éducation thérapeutique puisque tant
l’équipement matériel que le personnel est à même
d’accueillir et accompagner au mieux, les patients désireux d’entrer
dans cette démarche, toujours en lien avec le médecin traitant
ou le cardiologue.
+ d’information : télécharger la plaquette de présentation
du Programme
Pour tout renseignement : CES 05 53 06 41 70 |
Zoom
Amélioration de la prise en charge des dispositifs
médicaux
et prothèses dentaires dans le cadre d’un accident du travail
ou d’une maladie professionnelle.
La Loi de Financement de la sécurité sociale pour 2009 améliore
la prise en charge :
- des dispositifs médicaux inscrits sur la liste des produits et prestations
(LPP) à condition d’être délivrés dans le
cadre du traitement, la réadaptation fonctionnelle, la rééducation
professionnelle et le reclassement de la victime d’AT/MP et de ne pas être
soumis à un prix limite de vente (article L.165-1 du CSS),
- les prothèses dentaires inscrites à la NGAP (article L.162-1-7).
Depuis le 12/02/09 le taux de prise en charge au titre des AT-MP est de
150 % dans la limite des frais engagés (arrête du 3/02/2009
paru au JO du 11/02/009), contre 100 % jusqu’alors.
Les professionnels de santé concernés sont : chirurgien-dentiste,
stomatologue, chirurgien maxillo-facial et stomatologue, pharmacien, pédicure
podologue, opticien, audioprothésiste, prestataire de services et
distributeur de matériel médical, établissements….
En pratique, sont créés les codes prestation spécifiques
:
ATL – Complément AT LPP
ATD – Complément AT Dentaire
Par ailleurs, nous vous recommandons de facturer en Sesam Vitale. Rapprochez-vous
de votre éditeur de logiciel.
+ d’information : Stéphane DESCHAMP 05 53 35 62 07 |
Repères
Reconnaître la dénutrition chez la personne âgée
Souvent méconnue, la dénutrition chez la personne âgée
concerne entre 4 et 10 % des personnes vivant à domicile et jusqu’à 38
% des personnes placées en institution. Facteur de fragilisation et de
complications d’un état pathologique, elle doit être détectée
par le biais d’un bilan nutritionnel.
L’HAS a publié en janvier 2008 des recommandations pour le dépistage
et la stratégie de prise en charge de la dénutrition à partir
de 70 ans :
1. Dépister la dénutrition : rechercher les situations à risque
(environnement psychosocial, existence de troubles dentaires, traitements médicamenteux
au long cours…), établir une courbe de poids, évaluer l’appétit
de la personne.
2. Confirmer le diagnostic et estimer le degré de sévérité de
la dénutrition : calculer le pourcentage de perte de poids et l’IMC
(si la perte est supérieure ou égale à 5 % en 1 mois ou
supérieure ou égale à 10 % sur 6 mois ou si IMC < 21)
; puis doser l’albuminémie ou réaliser le test MNA. La dénutrition
sera considérée sévère si la perte de poids est supérieure
ou égale à 10 % en 1 mois, ou si l’albuminémie est < à 30
g/litre.
3. Mettre en œuvre une démarche précoce et adaptée,
par la correction des facteurs ayant contribué à la dénutrition.
Ces recommandations de 2007 ont été complétées en
2008 par la publication des critères de qualité permettant l’Evaluation
des Pratiques Professionnelles sur ce sujet.
Pour en savoir plus :
-http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/ application/pdf/denutrition_personne_agee_2007_-_recommandations.pdf
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/denutrition_personnes_agees_ceapp.pdf
Tous renseignements : Dr Jean-Paul VASQUEZ Médecin Conseil chef de service
Echelon Local Service Médical 05 53 35 62 61 Règle d'association pour les actes de mammographie et échographie
: précision
En complément de l'information diffusée dans l'infos-lettre N°68(lien
sur l'article), nous vous informons que l'abattement de 50 % pour le second acte
en cas d'association mammographie/échographie concerne uniquement l'association
mammographie/échographie du sein (décision UNCAM du 24 juin 2009
parue au JO du 20 août 2009). |
A savoir
Médecins et dispositif « Tiers payant contre générique » :
la mention « NS »
Conformément à l’article R 5125-24 du code de la santé publique,
le prescripteur ne peut exclure la substitution d’un médicament
par le pharmacien, que pour des raisons particulières tenant à l’état
de santé du patient.
La mention « NS », Non Substituable, est portée au
regard du seul médicament concerné.
En aucun cas, elle ne peut concerner l’ensemble des lignes de l’ordonnance.
L'infos-lettre ouvre ses colonnes au Régime
Social des Indépendants
Le RSI Aquitaine souhaite vous informer d'actions mises en place en direction
de ses ressortissants. Vous trouverez régulièrement de l'information
sur les services et actions de prévention dont le succès repose également
sur votre mobilisation.
RSI : Bilan de Prévention pour les 15-25 ans
En septembre, le RSI poursuivra sa campagne "bilan de prévention" en
invitant ses assurés et leurs ayants droit âgés entre 15
et 25 ans. Ce programme fut lancé, dans un premier temps, en début
d'année avec l'envoi d'invitations aux tranches d'âge suivantes
: 26-40 ans, 41-55 ans et 56-70 ans.
Le Bilan de Prévention représente l'occasion d'effectuer une consultation
personnalisée entièrement dédiée à la prévention.
Cet entretien est axé sur la recherche des facteurs de risque personnels,
environnementaux et professionnels. De plus, des examens sanguins peuvent être
associés à ce bilan.
La relance de cette campagne pour les assurés ou ayants-droit n'ayant
pas saisi cette opportunité se fera courant novembre.
+ d'info : www.le-rsi.fr/prevention ou
au 05 56 99 51 85 ou 05 56 99 51 71
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