Infos-lettre n°72 - Septembre / Octobre 2009
"Prendre son coeur en main "
Zoom
Amélioration de la prise en charge des dispositifs médicaux et prothèses dentaires dans le cadre d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle
Repères
Reconnaître la dénutrition chez la personne âgée
Règle d'association pour les actes de mammographie et échographie : précision
A savoir
Médecins et dispositif « Tiers payant contre générique » : la mention « NS »
L'infos-lettre ouvre ses colonnes au Régime Social des Indépendants

« Prendre son cœur en main »

Le Centre d’Examens de Santé de la CPAM de la Dordogne et la Clinique Pierre de Brantôme mettent en place des ateliers d’éducation thérapeutique gratuits à destination des patients à risque cardiovasculaire.
Présentation de ce Programme par Patrick MERE, médecin responsable du CES.

Infos-lettre : Quel est l’objectif du Programme Prendre son cœur en main ?
Dr MERE : Les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de mortalité en France (170 000 décès / an), soit 30,5% de la mortalité totale et 1/3 des décès aquitains.
La Dordogne et les Landes sont les départements aquitains présentant la plus forte mortalité par MCV de la région, 1/4 des décès par MCV étant liés à des cardiopathies ischémiques, 1/4 supplémentaire lié à des maladies vasculaires cérébrales.
Détail de la mortalité par MCV en Dordogne.

I-L : Comment le patient intègre-t-il le programme ?
DrM : La cible est constituée par les personnes de 40 à 70 ans, insuffisants coronariens (ayant présenté ou non un infarctus du myocarde), ou ayant au moins 2 facteurs de risque cardio-vasculaire (hypercholestérolémie, hypertension artérielle, tabagisme, obésité, sédentarité, diabète, stress, …)

Le circuit :
Le cardiologue ou le médecin traitant cible le patient à risque vasculaire et lui propose d’intégrer le programme.
Le patient intéressé et motivé contacte le Centre d’Examens de Santé et se voit proposer un rendez-vous avec une infirmière pour un entretien individuel d’une heure permettant :
- le recueil des données socio-médicales de la personne,
- l’élaboration du diagnostic éducatif,
- la fixation, en accord avec le sujet, d’objectifs personnalisés de santé adaptés à son état clinique,
- la signature d’un « consentement éclairé ».

I-L : Quel est le contenu du programme « prendre son cœur en main ?
DrM : Le programme se décline en 4 ateliers collectifs (8 à 10 patients) d’une durée de 2 heures chacun, à un rythme hebdomadaire :


- Atelier N°1 : La maladie au quotidien, animé par une psychologue (représentations psychologiques liées à la maladie).
- Atelier N°2 : Connaissance de la maladie, des examens complémentaires et des traitements, co-animé par une infirmière et une diététicienne.
- Atelier N°3 : Nutrition, co-animé par une diététicienne et une infirmière.
- Atelier N°4 : Hygiène de vie, co-animé par une infirmière, une psychologue et un médecin tabacologue.

Les professionnels de santé ont tous reçu une formation à l’éducation thérapeutique, assurée par le Centre de Formation Permanente des Personnels de santé du CHU de Bordeaux.
Chaque atelier fait l’objet d’une évaluation.

Le médecin traitant et le cardiologue sont régulièrement tenus informés du cheminement de leur patient, au moyen d’un livret médical remis au patient en début de programme.
A l’issue des 4 ateliers, le patient est accompagné grâce à un suivi téléphonique mensuel (assuré par une infirmière) pendant une durée de 6 mois.
Un entretien individuel de synthèse clôture le programme et permet :
- de vérifier que les objectifs initiaux ont bien été atteints,
- d’en fixer, éventuellement, de nouveaux,
- d’évaluer l’amélioration des connaissances,
- de mesurer les changements intervenus en terme de comportement face à la maladie et dans la gestion de celle-ci au quotidien,
- de mesurer une évolution favorable des constantes bio-cliniques (poids, taille , I.M.C., tour de taille, tour de hanche, pression artérielle, glycémie, cholestérol , triglycérides, …).

Pourquoi le choix du CES ?
Avec 4750 examens périodiques de santé réalisés en 2008, le CES est une structure adaptée à la mise en place d’actions d’éducation thérapeutique puisque tant l’équipement matériel que le personnel est à même d’accueillir et accompagner au mieux, les patients désireux d’entrer dans cette démarche, toujours en lien avec le médecin traitant ou le cardiologue.
+ d’information : télécharger la plaquette de présentation du Programme
Pour tout renseignement : CES 05 53 06 41 70

Zoom

Amélioration de la prise en charge des dispositifs médicaux et prothèses dentaires dans le cadre d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.

La Loi de Financement de la sécurité sociale pour 2009 améliore la prise en charge :
- des dispositifs médicaux inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP) à condition d’être délivrés dans le cadre du traitement, la réadaptation fonctionnelle, la rééducation professionnelle et le reclassement de la victime d’AT/MP et de ne pas être soumis à un prix limite de vente (article L.165-1 du CSS),
- les prothèses dentaires inscrites à la NGAP (article L.162-1-7).

Depuis le 12/02/09 le taux de prise en charge au titre des AT-MP est de 150 % dans la limite des frais engagés (arrête du 3/02/2009 paru au JO du 11/02/009), contre 100 % jusqu’alors.

Les professionnels de santé concernés sont : chirurgien-dentiste, stomatologue, chirurgien maxillo-facial et stomatologue, pharmacien, pédicure podologue, opticien, audioprothésiste, prestataire de services et distributeur de matériel médical, établissements….

En pratique, sont créés les codes prestation spécifiques :
ATL – Complément AT LPP
ATD – Complément AT Dentaire

Par ailleurs, nous vous recommandons de facturer en Sesam Vitale. Rapprochez-vous de votre éditeur de logiciel.

+ d’information : Stéphane DESCHAMP 05 53 35 62 07

Repères

Reconnaître la dénutrition chez la personne âgée

Souvent méconnue, la dénutrition chez la personne âgée concerne entre 4 et 10 % des personnes vivant à domicile et jusqu’à 38 % des personnes placées en institution. Facteur de fragilisation et de complications d’un état pathologique, elle doit être détectée par le biais d’un bilan nutritionnel.
L’HAS a publié en janvier 2008 des recommandations pour le dépistage et la stratégie de prise en charge de la dénutrition à partir de 70 ans :
1. Dépister la dénutrition : rechercher les situations à risque (environnement psychosocial, existence de troubles dentaires, traitements médicamenteux au long cours…), établir une courbe de poids, évaluer l’appétit de la personne.
2. Confirmer le diagnostic et estimer le degré de sévérité de la dénutrition : calculer le pourcentage de perte de poids et l’IMC (si la perte est supérieure ou égale à 5 % en 1 mois ou supérieure ou égale à 10 % sur 6 mois ou si IMC < 21) ; puis doser l’albuminémie ou réaliser le test MNA. La dénutrition sera considérée sévère si la perte de poids est supérieure ou égale à 10 % en 1 mois, ou si l’albuminémie est < à 30 g/litre.
3. Mettre en œuvre une démarche précoce et adaptée, par la correction des facteurs ayant contribué à la dénutrition.
Ces recommandations de 2007 ont été complétées en 2008 par la publication des critères de qualité permettant l’Evaluation des Pratiques Professionnelles sur ce sujet.

Pour en savoir plus :
-http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/ application/pdf/denutrition_personne_agee_2007_-_recommandations.pdf
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/denutrition_personnes_agees_ceapp.pdf

Tous renseignements : Dr Jean-Paul VASQUEZ Médecin Conseil chef de service Echelon Local Service Médical 05 53 35 62 61

Règle d'association pour les actes de mammographie et échographie : précision

En complément de l'information diffusée dans l'infos-lettre N°68(lien sur l'article), nous vous informons que l'abattement de 50 % pour le second acte en cas d'association mammographie/échographie concerne uniquement l'association mammographie/échographie du sein (décision UNCAM du 24 juin 2009 parue au JO du 20 août 2009).

A savoir

Médecins et dispositif « Tiers payant contre générique » : la mention « NS »

Conformément à l’article R 5125-24 du code de la santé publique, le prescripteur ne peut exclure la substitution d’un médicament par le pharmacien, que pour des raisons particulières tenant à l’état de santé du patient.
La mention « NS », Non Substituable, est portée au regard du seul médicament concerné.
En aucun cas, elle ne peut concerner l’ensemble des lignes de l’ordonnance.

L'infos-lettre ouvre ses colonnes au Régime Social des Indépendants

Le RSI Aquitaine souhaite vous informer d'actions mises en place en direction de ses ressortissants. Vous trouverez régulièrement de l'information sur les services et actions de prévention dont le succès repose également sur votre mobilisation.
RSI : Bilan de Prévention pour les 15-25 ans
En septembre, le RSI poursuivra sa campagne "bilan de prévention" en invitant ses assurés et leurs ayants droit âgés entre 15 et 25 ans. Ce programme fut lancé, dans un premier temps, en début d'année avec l'envoi d'invitations aux tranches d'âge suivantes : 26-40 ans, 41-55 ans et 56-70 ans.
Le Bilan de Prévention représente l'occasion d'effectuer une consultation personnalisée entièrement dédiée à la prévention. Cet entretien est axé sur la recherche des facteurs de risque personnels, environnementaux et professionnels. De plus, des examens sanguins peuvent être associés à ce bilan.
La relance de cette campagne pour les assurés ou ayants-droit n'ayant pas saisi cette opportunité se fera courant novembre.
+ d'info : www.le-rsi.fr/prevention ou au 05 56 99 51 85 ou 05 56 99 51 71

 

Retrouvez toute l’information règlementaire sur ameli.fr professionnels de santé
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Infos-lettre médecins, créée et publiée par la CPAM de la Dordogne
Directeur de la publication : Christian GROPPO, Directeur de la CPAM de la Dordogne
Rédaction : Service Communication de la CPAM de la Dordogne
ISSN 1954-3581

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un seul numéro de téléphone,
0 811 709 024
(coût d’un appel local depuis un poste fixe)